Un contrat de vente conclu entre le vendeur d’un terrain à construire et un promoteur immobilier prévoit qu’une partie du prix sera payée sous forme d’attribution de plusieurs appartements et parkings dans les futures constructions(dation en paiement). Il est par ailleurs prévu dans le contrat que le promoteur devra achever l’immeuble dans un certain délai « sauf cas de force majeure ou survenance d’une cause légitime de suspension du délai de livraison », et que pour l’appréciation des causes légitimes de suspension du délai de livraison, telles qu’énumérées dans ledit contrat, « les parties d’un commun accord déclarent s’en rapporter dès à présent à un certificat établi par le maître d’œuvre ayant la direction des travaux, sous sa propre responsabilité ».

L’opération a pris du retard et le maître d’œuvre a établi plusieurs certificats expliquant les causes de ces retards.

Aux termes d’un arrêt en date du 19 mai 2022 (CourAppelVersailles19mai2022-), la Cour d’Appel de Versailles juge qu’une telle clause s’impose aux parties qui ne sont dès lors pas fondées à solliciter une expertise judiciaire pour établir la cause des retards.